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2 juin 2013 7 02 /06 /juin /2013 16:05
L'inspiration de l'Art

 

 

 

L’inspiration de l’art

 

 

 

 

Tom regarde intensément ce tableau.

Il se dit que l’art possède des mystères insondables.

Cette peinture ne lui parle pas et pourtant il ne peut en détacher le regard.

Toutes ces couleurs l’entraînent dans ses souvenirs d’enfance presque oubliés.

Il se remémore certains des moments passés chez sa Grand-Maman quand il avait dix ans.

L’odeur des biscuits chauds sortis du four flottait agréablement dans le petit appartement mettant aussitôt l’eau à la bouche.

Les câlins dans ses bras chauds et attentionnés.

Les dessins animés qu’il regardait assis tout contre sa Mamie qu’il aimait tant, en lui tenant le bras. Elle les regardait tous avec lui.

Pourquoi, soudain, ces souvenirs resurgissent ?

Certainement cette peinture.

Il se rappelle que sa Grand-Mère aimait beaucoup les couleurs vives et ce tableau lui aurait beaucoup plu.

Malheureusement elle ne le verra jamais, décédée il y a déjà longtemps à présent.

Il se dit que l’art possède décidément des mystères insondables !

 

 

 

Christie Jane (Mai 2013)

 

 

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6 décembre 2011 2 06 /12 /décembre /2011 08:52

 

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 Téléportation de la douleur

 

 


 

Elle alla dans la salle de bain, prit un rasoir jetable et observa son désarroi dans le miroir placé au-dessus du lavabo.

A l’aide d’une paire de ciseaux, elle cassa le plastique autour de la lame. Celle-ci glissa et lui entailla la peau sur le côté de la main. Le sang se mit à couler doucement le long du poignet. Elle prit la lame avec un gant de toilette pour pouvoir couper plus profondément sans se blesser les doigts. D’un coup sec, elle planta et tira la lame dans la cicatrice qu’elle avait déjà dans le creux de son coude. Sa peau s’écarta en laissant une ouverture béante, couleur bleue et jaune. Immédiatement, la chaleur du sang envahit la blessure suivit des picotements de douleur. De grosses gouttes rouges s’écrasaient dans le lavabo se mêlant aux larmes de honte, que malgré elle, elle laissait échapper.

Elle regarda un moment le résultat de son acte et se concentra sur cette douleur physique, cette blessure à panser soigneusement durant les prochains jours. Elle avait réussit une fois encore à transférer son désespoir moral en une douleur concrète.

Mais pour combien de temps ?

 

 

 

 

 

 

                                                                                                                                 Christie Jane (Novembre 1992)

 

 

 

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15 novembre 2011 2 15 /11 /novembre /2011 09:47

 

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Exploration extra terrestre

 

 

 

 

 

 

Son âme sortit de son corps pendant un instant, il revoyait sa vie depuis son commencement. Ses débuts, hésitants, dans le monde furent difficiles. Il n’arrivait pas à se faire accepter par la société. Il vivait dans un autre monde, le sien, tout en participant machinalement aux activités quotidiennes de son entourage. Souvent seul avec son âme vagabondant dans ses rêves formidables. Grandissant, ses rêves grandissaient avec lui. Il devint astronome, toujours machinalement. Lorsqu’il regardait dans sa lunette d’approche, il voyait des planètes extraordinaires, qui ne se trouvaient en fait que dans son imagination.

 

Un jour, alors qu’il avait fabriqué lui-même une lunette d’approche beaucoup plus performante qu’aucune autre, il observa une planète jamais détectée depuis la Terre. Pour se persuader qu’il ne rêvait pas, il se concentra sur un objet à côté de lui et regarda à nouveau dans sa lunette. Il n’avait pas rêvé ! Ce qu’il vit l’enchanta. Des constructions s’élevaient de tous côtés, des boules de différentes grandeurs, et au sommet de chacune de ces boules, des rails les reliaient les unes aux autres. De petits véhicules, du jamais vu jusqu’à présent, circulaient sur ces rails. Une découverte révélatrice qui l’éveilla enfin de ses rêves.

 

 

 

 

 

 

                                                                Christie Jane (1989)

 

 

 

 


 

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31 octobre 2011 1 31 /10 /octobre /2011 14:37

 

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Retrouvailles

 

 

 

 

 

 

 

Il s’éloignait de plus en plus de cette chaleur qu'est l'amour,

parce qu’il disait qu’il avait trop souffert.


Mais savait-il que c’est en souffrant que l'on gagne notre évolution ?

Ce qui permet de nous diriger vers le Mieux.


Il ne devait pas le savoir car il s'éloignait toujours plus loin.

Où va-t-il ainsi ?


 Il va se perdre s’il continue sa course vers la solitude.

S'il y arrive, il souffrira tout de même, car la mémoire est là et ne s'efface jamais.


S’il revient en arrière et retourne vers la société, il souffrira de toutes les manières mais qu'une seule fois et de façon constructive .


Que faire pour le retenir ?

Crier, pleurer, implorer, ordonner ?


Mais non, vous n’avez encore rien compris, il faut l’aimer !

 

 

 

 

 

                                                                                                                         Christie Jane (Février 1993)

 


 

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22 septembre 2011 4 22 /09 /septembre /2011 15:24

 

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Prendre le temps d’y penser

  

 

L’horloge du temps avance. Le temps.

Mystère insondable. L’attente.

Les effets du temps sont on ne peut

plus imprévisibles. Le temps d’un

rêve, le temps d’une rencontre, le

temps d’une lettre, le temps d’un

silence, le temps des retrouvailles,

le temps des explications.

Mais pendant ce temps, d’autres

passent : le temps de la passion,

le temps de la séparation, le temps

 des larmes, le temps de la douleur,

le temps de la solitude, le temps du

repli sur soi et bien sûr des batailles.

Nombreuses, impitoyables, elles laissent

 des traces. Des traces que le temps

s’active à effacer. Oui, le temps efface,

mais il faut laisser le temps au temps.


Qu’a fait le temps depuis tout ce temps ?

 

 

 

 

                                                   Christie Jane (Août 1993)


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11 septembre 2011 7 11 /09 /septembre /2011 13:34

 

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Et la lumière fuit...

 

 

 

Il criait dans le noir. Il cherchait la sortie. Lorsque de loin il voyait enfin la lumière, ses pas s’arrêtaient malgré sa volonté d’avancer, et il restait figé comme paralysé. Il essayait en vain de crier, mais aucun son ne sortait de sa gorge. Impuissant, il restait là des heures à regarder la lumière s’éloigner et disparaître au loin. Seulement alors qu’elle était invisible, il reprenait son chemin pour la retrouver, inlassablement, sans jamais se décourager.

 

 

                                                                                                                             Christie Jane (Juin 1993)

 

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30 juillet 2011 6 30 /07 /juillet /2011 05:01

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Naissance d'une mort

 

 

 

 

 

 

 

Il s’en est allé sans dire au revoir.

Il a tout abandonné sans se retourner.

Il peut maintenant les regarder

de haut tous ces gens et leur indifférence.

Jamais personne ne s’est préoccupé de lui,

 sauf peut-être cette femme qui l’observait

de loin en silence. Il est parti parce qu’il était froid.

 Froid de n’avoir jamais ressenti la chaleur de l’amour.

 Froid parce qu’il n’a lui-même jamais aimé.

 Froid parce qu’il a toujours refusé l’amour.

 Froid parce qu’il a toujours refusé d’aimer.

 Alors il n’a jamais souffert, me direz-vous.

Je vous répondrai qu’il a sûrement plus souffert

de n’avoir jamais connu l’amour, car c’est la naissance

de la vie et comment veut-on vivre sans naissance.

 Mais alors, il n’est pas mort, s’il n’est pas né ?

 Je n’ai jamais dit qu’il était mort, mais qu’il était parti.

 Parti retrouver sa mère pour renaître.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                                              Christie Jane (Février 1993)

 

 

 

 


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28 juin 2011 2 28 /06 /juin /2011 07:39

Ecrire un texte sur : une petite éloge de... j'ai choisi la peur

 

 

 

                                              Dessin craie atelier

 

 

 

Petite éloge de la peur

 

 

 

 

Depuis l’aube de l’humanité, la peur guide les pas des êtres vivants pour préserver les espèces.

La peur est très utile. Grâce à elle, les glandes surrénales produisent de l’adrénaline qui contracte les vaisseaux sanguins. Du fait de cette vasoconstriction, le corps renvoie au cerveau toutes les informations dont il a besoin en un temps record et il en ressort une lucidité à toute épreuve. Lucidité ne veut pas dire réaction, entendons-nous bien. On peut très bien rester pétrifié par la peur, cela s’est déjà souvent vu.

En règle générale la peur fait resurgir l’instinct de survie. Celui-ci peut se traduire par la défense, l’attaque, ou, au contraire la fuite et peut-être même à trouver une cachette ; bref, à rester en vie.

La peur sert à protéger les plus faibles, à anticiper pour eux le danger et ainsi leur éviter l’accident ou pire encore.

La peur nous remet à notre place. Sans elle, ce ne serait que guerres et suprématie entre les êtres mais aussi entre les peuples. Les chefs d’états ressembleraient à celui tristement célèbre qui a déclenché la deuxième guerre mondiale.

La peur fait obéir les enfants. A quoi ressembleraient-ils sans la crainte de la punition ? A de petits dictateurs, ni plus ni moins !

La peur aide aussi dans la vie de tous les jours, à savoir se tenir en société, la peur du qu’en dira-t-on, à respecter son patron, la peur de se faire virer, à bien se comporter sur la route, la peur de l’accident ou de la prune, à se coucher à des heures raisonnables, la peur de ne pas pouvoir se lever pour affronter une nouvelle journée de labeur.

Sans s’en rendre compte la peur est notre amie au quotidien et notre guide. Aimons la peur et ce qu’elle nous apporte. Utilisons-la.

Elle nous a aidé depuis la préhistoire et elle nous aidera encore longtemps.

 

 

 

                                                                                   Christie Jane ( Janvier 2007)

 


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10 avril 2011 7 10 /04 /avril /2011 11:12

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Le plaisir d’offrir

 

 

 

Mon plaisir est de vous faire ressentir le désir de lire ces dires avec plaisir.

Me dire que votre plaisir est de m’entendre dire que j’ai plaisir à vous faire plaisir, me fait vraiment plaisir et me donne envie de sourire.

Il ne faut pas venir me dire qu’un simple sourire ne fait pas plaisir. Le plaisir d’un sourire, c’est de se dire qu’il est donné avec plaisir, et ressentir l’envie de sourire à son tour, sans dire à quel point cela fait plaisir.

Comme le dire fait plaisir, cela me ferait plaisir de l’entendre dire, et de vous offrir mon plaisir afin de l’offrir à quelqu’un qui fait  plaisir et ressentir ainsi le plaisir d’offrir.

 

 

 

 

 

                                                                        Christie Jane (Février 1994)

 


 

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4 avril 2011 1 04 /04 /avril /2011 07:19

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Description de la Tristesse

 

 


 

 

Je marche seule, je marche. Les maisons qui défilent les unes après les autres me paraissent mornes, tristes.

Les gens qui me croisent et qui rigolent, m’énervent.

Je pleure, je crie, je hurle à l’intérieur de moi. Personne ne m’entend. Personne ne m’écoute. Tous ont leurs projets, leurs joies, leurs problèmes. Pas le temps d’écouter les autres, et que pourraient-ils faire de toute manière ? Dans ce monde, c’est chacun pour soi.

Je vais bientôt passer devant chez moi. Non, je n’irai pas, je ne veux pas me retrouver face à moi-même, j’ai mal, j’ai peur de vivre, car de toute manière, il faudra tôt ou tard mourir. Tout me paraît dérisoire, mon appartement, ma voiture, mon nouveau travail, le cinquième en une année. Je n’en peux plus, qui suis-je ? Une puce sur le dos d’un chien ? Je ne sais pas, je ne sais plus. Je hais la vie, les gens, surtout ceux qui s’aiment tendrement. Tendrement ? Mon cul ! L’amour n’est qu’un fossé dans lequel se jette tout le monde, les uns après les autres. Quel gouffre !

J’ai dépassé ma maison, où vais-je ? Je ne le sais pas, je marche. Quelqu’un m’a salué, je m’en fous, je ne parle plus à personne. Puisque j’ai voulu être seule, que je le reste entièrement. Cela fait une semaine que je n’ai pas ouvert la bouche, sauf pour manger et encore ! Je n’aime personne et encore moins moi-même. Mais alors, qu’est-ce que je fous sur cette terre pleine de joies et d’amour ? Tu parles, de joies et d’amour, la guerre, la haine, les meurtres et les suicides, génial…

Bientôt je serai loin, très loin de chez moi. Que faire : y retourner ? Ou partir loin, très loin, fuir. Mais fuir quoi au juste ? Et où aller ? Partout c’est la même chose ! Que faire ? Se laisser mourir ? Ou vivre comme un mort ? Quelle est la meilleure solution ?

Bon, je rebrousse chemin, je n’essaie plus de penser, j’observe. Mais j’observe quoi au juste ? Les gens, mais qu’est-ce que les gens ? Des créatures ignobles, dénuées de tous sentiments de pitié, d’amour vrai, pur ? Ce sont des créatures immondes, les plus immondes qu’il puisse exister dans cet univers.

Je revois à nouveau ma maison, cette cage en pierre où je vais de nouveau m’enfermer pour dormir. A quoi ça sert de dormir, de prendre des forces pour supporter la vue des autres le lendemain ? Peut-être aussi pour rêver d’une vie et d’un monde meilleur ? Mais seulement en rêver, car cela ne se produira jamais.

J’ouvre la porte, je monte les escaliers jusqu’au neuvième étage, l’ascenseur était plein, je n’ai pas voulu me farcir des cons pendant deux minutes. J’ouvre la porte de mon chez moi. Je passe à la salle de bain et je m’enfile au lit. Mon rêve à moi est de ne plus jamais me réveiller.

 

 

 

 

 

 

                                                      Christie Jane (Mars 1990)

 

 

 

 

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